browser icon
You are using an insecure version of your web browser. Please update your browser!
Using an outdated browser makes your computer unsafe. For a safer, faster, more enjoyable user experience, please update your browser today or try a newer browser.

Train Fianarantsoa-Côte Est – Présentation.

Posted by on 11 avril 2013

     Ligne du train Fianarantsoa – Côte Est 

Première partie

                  

Le train FCE travese une forêt luxuriante.

Le train FCE travese une forêt luxuriante.

 Fianarantsoa -Côte Est

Depuis plus de 75 ans, le train Fianarantsoa Côte Est (FCE) qui relie la ville de Fianarantsoa sur les hautes terres à la ville de Manakara sur la côte Est, rythme la vie d’une multitude de villages enclavés dans la forêt d’émeraude qui sans lui seraient complètement coupés du monde. Un périple de 169 km à faire en 6 à 12 heures, voir plus selon la fréquence des chargements de fruits et des déraillements et impondérables toujours possibles.

Dur de rentrer dans e wagon de seconde classe.

Dur de rentrer dans le wagon de seconde classe.

Les colons ont entrepris la construction de cette ligne en 1926 pour écouler la production agricole jusqu’au port de Manakara. La construction de la ligne a duré 10 ans pour être enfin inaugurée le 1er avril 1936.

le FCE comme on l’appelle est vital pour l’économie de la région, il est à lui tout seul une attraction touristique à grand spectacle..

 

 

Wagon de première classe.

Wagon de première classe.

Epopée

L’histoire de cette ligne ferroviaire peu commune relève de l’épopée. Imaginée au début du XXe siècle par la puissance coloniale française dont le but était  de désenclaver l’est de Madagascar pour favoriser l’exportation des produits agri­coles malgaches vers l’Europe, en remontant de Manakara à Fianarantsoa, puis par la route jusqu’à Tananarive et ensuite rallier le port de Tamartave.

 

Paysage des Hauts plateaux vu du train FCE.

Paysage des Hauts plateaux vu du train FCE.

Le début des travaux en 1926 voit l’utilisation de rails saisis à l’Allemagne en 1918 et fabriqués en 1896 dont certains sont encore en service.

La ligne traverse un relief terriblement tourmenté planté de forêt luxuriante, ce qui posa d’énormes difficultés, mais n’empêcha pas les ouvrier d’avancer relativement vite puisqu’il n’aura fallu que 10 ans pour la terminer.

Un des 4 grands viaducs de la ligne.

Un des 4 grands viaducs de la ligne.

Les pertes humaines tout au long de ces 10 années de construction sont difficile à évaluer, mais on pense qu’ entre 5000 et 10000 ouvriers ont perdu la vie, essentiellement ensevelis en perçant les tunnels ou lors de la construction des ponts et viaducs.

Depuis le passage des cyclones Eline et Gloria qui ont dévasté la ligne en 2000, les chiffres d’exploitation sont en baisse. Une seule motrice fonctionne actuellement, n’assurant plus que trois allers-retours voyageurs par semaine, contre cinq auparavant.

Les cyclones de 2000, particulièrement, ont failli signer l’arrêt de mort de la ligne avec pas moins de 280 éboulements le long de la voie, soit 150 000 m3 de caillasses qu’il a fallu déblayer. Pendant des mois, le train n’est pas passé et des centaines de tonnes de bananes ont pourri sur place.

La section Ambila-Manakara a bénéficié de plusieurs kilomètres de rails d’occasion offerts par des compagnies privées suisses de chemin de fer.

Un des 67 ponts que comporte la ligne du train FCE.

Un des 67 ponts que comporte la ligne du train FCE.

FCE en chiffres.                                                                  

Le premier tronçon reliant Manakara à Manampatrana via Ambinany fut mise en service le 24 juillet 1934. Puis la ligne fut desservie le 1er juillet 1935 jusqu’à Tolongoina et finalement dans son intégralité le 1er avril 1936, date de son inauguration.

La ligne relie 17 gares en passant par 48 tunnels dont le plus long mesure 1000 mètres et sur 67 ponts dont quatre grands viaducs parmi lesquels celui d’Ankeba à 40 mètres au dessus de la vallée

A  Manakara, le train part du niveau zéro, au bord de la mer pour arriver à Fianarantsoa à 1200 m d’altitude soit donc 1200 m de dénivelée. Le pourcentage de pente atteint parfois 3,66%, ce qui en fait un des plus fort plus fort du monde. Les jours ou tout va bien, la vitesse moyenne est de 20 km/h.

Les archives mentionnent environ huit millions de mètres cubes de déblais et  225.000 mètres cubes de maçonnerie pour ce parcours de moins de 170 kilomètres.!

Pour les dynamitages, le nombre de cartouches utilisées serait au nombre de 3 470 000 avec pas moins de 1 730 km de mèches d’explosifs.!

Le transport annuel aurait représenté, lorsqu’il y avait encore les 2 locomotives, environ 150 000 voyageurs et 15 000 tonnes de marchandises.

Ce sont environ 200 000 paysans qui ont un lien direct avec la ligne comme producteurs ou transporteurs de fruits.

C’est la troisième ligne de train à adhérence roue/rail la plus pentue au monde derrière, entre autre, la ligne de Flam en Norvège.

Le salaire mensuel du machiniste est d’environ 220 000 Mga  (environ 80€ suivant le taux de change)

Il faut environ 300l de gasoil pour le trajet Fianarantsoa/Manakara.

Les rails du FCE s'enfoncent dans la forêt d'emeraude.

Les rails du FCE s’enfoncent dans la forêt d’emeraude.

FCE, poumon de l’Est

Ce train est une vraie légende. Un poumon économique essentiel dans une région très enclavée, où les quelques pistes existantes sont en mauvais état et sujettes aux aléas climatiques et au manque d’entretien. C’est une artère indispensable à l’activité économique de la forêt d’émeraude qu’il traverse, essentiellement le transport des récoltes, bananes, café etc. .. dans un sens et l’approvisionnement en denrées diverses, boissons gazeuses, biscuits, produits cosmétiques, etc. …  Le long de ses 18 gares, c’est une dizaine de milliers d’emplois qui sont rendus possibles. … Les femmes et les enfants viennent proposer les produits locaux aux voyageurs : mandarines, bananes, ananas, écrevisses, beignets, boissons,  sambos, poivre noir, poivre vert, piments, vanille, fleurs,  produits artisanaux, etc. …

La durée du trajet tributaire du temps des chargements et déchargements dans chaque gare mais également de la météo . A la montée, s’il pleut, le convoi a souvent du mal à franchir le raidillon de presque 3,3%, il lui arrive même, lorsqu’il est trop chargé, de reculer.. !

A chaque arrêt dans les gares, les passagers se pressent aux fenêtres.

A chaque arrêt dans les gares, les passagers se pressent aux fenêtres.

 

Deuxième partie  : Le Trajet.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *