01 – Lac Tsimanampetsotsa.
25/09/98 ; Province de Toliara ; 45 604 ha ; 043º45 DE 24º07’E.
Ce site est un lac peu profond avec des eaux libres et vasières, la rive orientale du lac est bordé de falaises calcaires et on y trouve un certain nombre de grottes avec des rivières souterraines et des lacs d’eau douce dans lesquels on trouve un poisson aveugle menacé d’extinction
Un escarpement délimite le plateau calcaire Mahafaly revêtu d’un épais manteau épineux de faible hauteur de la plaine côtière qui abrite le lac Tsimanampetsotsa.
Derrière la rive Est du lac, dans les milieux naturels on trouve une faune digne d’intérêt. Il y a encore une quinzaine d’année, la tortue radiée y vivait en grand nombre. Le site est un habitat pour une espèce d’oiseau endémique menacé. Ses eaux, pauvres, sont peu prisées par les oiseaux d’eau à part quelques centaines de flamants qui y viennent de temps en temps. On y trouve cependant le Gravelot de Madagascar qui niche sur ses berges. La rive Sud-Est est bordée par une forêt avec quelques grands arbres.
La forêt abrite cinq espèces d’oiseaux de la famille des couinae, tous endémiques de Madagascar dont le Coua de Verreaux, endémique de cette zone. L’accès du lac de Tsimanampetsotsa est réglementé, et en principe réservé aux chercheurs, mais il est possible d’obtenir des dérogations, et pour les passionnés, outre les trésors faunistique que le site cache, la beauté des lieux, avec les couleurs allant du blanc au bleu pâle du lac avec ses superbes berges et le plateau Malahafy cette région constitue un des sites les plus beaux du sud de la Grande Île.
L’accès peut se faire à partir de Beheloka en passant par le petit village d’Efoeste situé à une vingtaine de km au sud de Beheloka mais également au départ d’Anakao.
– 02 – Complexe des lacs de Manambolomaty.
25/09/98 – Province de Mahajanga – 7 491 hectares – 044º24 DE 19º01’E.
Le complexe est composé de quatre lacs, dont trois sont des lacs d’eau douce permanents tandis que l’autre est en eau saumâtre.
Les quatre lacs sont entourés par la forêt de Tsimembo. Le complexe de terres humides recèle 20 espèces et sous-espèces endémiques de Madagascar.
Il y a 10 sites de reproduction de l’Haliaeetus vociferoides (l’aigle pécheur de Madagascar), une espèce endémique en danger critique. Le site sert aussi d’habitat pour une espèce de tortue d’eau douce en voie de disparition.
Ce site sert également de vivier au héron de Humblot qui est également une espèce en danger. Ses populations déclinent par la chasse, le ramassage des œufs et la destruction de son habitat par l’agriculture. L’un des lacs est le seul endroit connu pour abriter la Sarcelle de Bernier malheureusement elle aussi en voie de disparition. Il abrite également le Dendrocygne à dos blanc , espèce relativement bien représentée et heureusement pas encore menacée.
On trouve dans le complexe des lacs de Manambolomaty 7 espèces de lémuriens..
La région est utilisée de façon saisonnière avec les rizières et les marais tandis que la forêt adjacente est utilisé pour ses ressources naturelles, alors que la partie du complexe en terres humides est utilisé pour la pêche et le pâturage du bétail.
– 03 – Le Lac Alaotra : les zones humides et bassins versants.

Cette zone humide est un exemple représentatif unique de type de zone humide naturelle de la région biogéographique de l’Est de Madagascar.
09/09/03 ; Ambatondrazaka ; 722 500 ha ; 17 ° DE 28 048 ° 31’E.
Le site Ramsar dans la région d’Alaotra-Mangoro s’étend sur une superficie de 722.500 ha. Il occupe le 1312e rang des zones humides d’importance internationale déclaré par le Ministère de l’Environnement, des Eaux et forêts le 2 février 2003 et approuvé par le Bureau Ramsar à Genève le 9 septembre 2003. 41 communes dans la région d’Alaotra-Mangoro sont touchées par le site Ramsar.
Il comporte un grand lac d’environ 20.000 hectares, entouré de 23 500ha de marais et 117.000 ha de rizières. Il comprend plus de 500 000 ha de bassins versants environnant de cours d’eau entre 750 et 1250 m d’altitude. Cette zone humide est un exemple représentatif unique de type de zone humide naturelle de la région biogéographique de l’Est de Madagascar et inclut neuf des vingt types de zones humides continentales identifiées selon la classification Ramsar, ainsi que sept des types de zones humides artificielles.
Ce site contient des espèces endémiques sérieusement menacées dont le « Bandro », un type de lémurien qui vit exclusivement sur le bord du Lac Alaotra. Il en resterait environ à peine 3000 individus.
On peut également y trouver non seulement des espèces très rares de poissons indigènes, à avoir les « Vivin’Aloatra » et les « Onjy », mais également des espèces d’oiseaux d’eau (Angaka, Vaomainty, Vaopotsy) endémiques à l’Aloatra
– 04 – Marais de Torotorofotsy avec leurs bassins versants.

Espèce gravement menacée : la grenouille dorée Mantella aurantiaca. Source.
02/02/05 ; Toamasina ; 9 993 ha ; 18 ° DE 52 048 ° 22’E.
Un marais permanent proche de la nature et des marais temporaires avec leurs bassins versants de la forêt tropicale primaire fragmenté par des zones agricoles et de forêt secondaire.
Ce site abrite un certain nombre d’espèces gravement menacées dont la gremouille dorée Mantella aurantiaca et la grenouille jaune ou orientale Mantella crocea ainsi qu’au moins 40 autres amphibiens endémiques.

La grenouille jaune ou orientale Mantella crocea, elle aussi très menacée. Source.
En ce qui concerne les oiseaux, le Marais de Torotorofotsy est l’un des deux seuls sites connus avec le parc d Ranomafana qui ont pour hôte le Râle de Waters (Sarothrura watersi), endémique de Madagascar. Le canard de Meller (Anas Melleri) présent dans le marais fait partie des espèces très menacées. On y a également recensé des espèces très rares tels que le Serpentaire de Madagascar (Eutriochis Astur) qui se nourrit presque essentiellement de caméléons et dont c’est la seule espèce du genre, ou encore L’Effraie de Soumagne, elle aussi endémique de Madagascar.
Les lémuriens, présents partout dans l’île ne sont pas oubliés ici. On dénombre 13 espèces qui vivent dans ce site ramsar dont 6 sont menacées : Prolemur Simus (danger d’extinction), Indri-indri, Propithecus Diadema et Daubentonia madagascaribensis catégorisés « en danger » , Hapalemur Griseus, Eulemur rubriventer classés « vulnérables ».
Le site joue un rôle hydrologique important dans la lutte contre les inondations dans la région d’Andasibe. La pêche artisanale est très répandue et fait l’objet de surveillance de la part des autorités qui veillent à le surexploitation des ressources.
A suivre : Troisième partie : description rapide des sites (suite).