– 05 – Parc de Tsarasaotra.
05/09/05 ; Antananarivo ; 5 ha ; 18 ° DE 52 047 ° 32’E.
Celui-ci se situe à quatre kilomètres du centre-ville, en bordure des quartiers d’Alarobia, Soavimasoandro, Mahatony et Morarano.
S’étendant sur une superficie de 27 ha, le parc est entouré de tamboho (vieille muraille traditionnelle en terre) et comporte un lac, un îlot, diverses végétations, et même, des vestiges historiques.

Le Canard de Meller qui est en danger. Source.
Seul Site Ramsar au monde à être privé : le lac et ses environs sont une propriété privée appartenant aux descendants d’Emile Ranarivelo. Ces derniers l’ont achetée en 1896 aux descendants du premier ministre Rainilaiarivony lorsque celui-ci a été exilé en Algérie par l’administration coloniale française.
Il a été placé, en 2005, sous la protection d’organisations internationales s’occupant de la protection de la nature telles que WWF, Birdlife International, Peregrine’s Fund.

La Grèbe malgache qui est vulnérable. Source.
Lucia Scodanibbio, spécialiste de la sauvegarde de l’environnement, décrit le site en ces termes : « Le Parc de Tsarasaotra est un des sites Ramsar les plus petits. Son lac est une zone exceptionnelle au milieu d’un environnement urbanisé, servant à la reproduction et au refuge des oiseaux d’eau, en particulier des hérons et des canards qui se trouvent sur les hauts plateaux, et qui parcourent le centre du pays. Le lac est un refuge particulièrement important pendant la saison de chasse. Situé au milieu des camphriers et des eucalyptus centenaires, avec une bordure de graminées et des Cyperus et Juncus spp, le lac abrite quatorze espèces et sous-espèces endémiques d’oiseaux d’eau. Trois de ces espèces sont globalement menacées, parmi elles figurent le Canard de Meller qui est en danger et la Grèbe malgache qui est vulnérable. Ce lac est le seul endroit connu qui concentre sur les hauts plateaux malgaches, une population de Hérons crabiers de Madagascar (menacée) ».
– 06 – Zones humides de Bedo.
05/12/07 ; Toliary ; 1 962 ha ; 044º36 DE 19º57’E.
Le site de Bedo se trouve dans la région Ouest de Madagascar, du Menabe Central qui se trouve entre la rivière Morondava et le fleuve Tsiribihina. ll se situe à l’extrémité occidentale de la forêt de Marandravy et d’Analabe. Il est formé par 3 types de zones humides :
– Le lac, formé d’un lan d’eau d’un mètre de profondeur maximale. Sa majeure partie n’est pas permanente car très exposée au soleil et pourrait se dessécher vers la fin du mois de novembre.

La Sarcelle de Bernier fait partie des oiseaux d’eau menacés. Source.
– Les marais qui constituent la partie périphérique du lac et de la partie avale de la rivière Mandroatsy traverse une zone de forêts. Ces marais ainsi que le lac sont alimentés par un cours d’eau permanent. Les marais sont recouverts par une végétation aquatique pouvant persister toute l’année.
– Le bassin versant du lac lui fournit des eaux de ruissellement durantla ériode de pluie et des eaux d’infiltration sorties des pieds des collines sous forme de sources; d’étangs ou de zones marécageuses pendant la saison sèche.

Un croco qui vient de saisir sa proie tournoie dans l’eau pour la noyer, la déchiqueter et l’avaler.
Côté faune, on trouve dans ce complexe, 3 espèces d’oiseaux d’eau menacés : la Sarcelle de Bernier, le Héron de Humblot et le Gravelot de Madagascar. En outre, une centaine d’espèces d’oiseaux migrateurs y font escale. La grande tortue d’eau douce de Madagascar et le Crocodile du Nil y sont bien représentés. Dans la forêt avoisinante, Propithèque de Verreaux et la tortue à queue plate s’y côtoient. Il abrite également au moins 34 espèces d’oiseaux dont la vie dépend strictement des zones humides. On y rencontre également plusieurs espèces de poissons dont l’ Paratilapia polleni, endémique et devenu très rare dans les zones hulides de Madagascar.
Le site est une source importante de protéines (crevettes et poissons) et des matériaux de construction (à partir de végétation herbeuse haute) pour les populations riveraines, ainsi que pour leur bétail qui vient y brouter, profitant de la proximité de l’eau et de l’ombre des arbres.
– 07 – Rivière Nosivolo et affluents.
17/09/10 ; Toamasina ; 358 511 ha ; 20 ° I.R.A.03 48 ° 07’E.
Situé dans une région humide riche de l’est de Madagascar, ‘Rivière Nosivolo et affluents’ (358 511 ha; 20°03’S 48°07’E) englobe 130 km du réseau de la Nosivolo le long duquel s’étendent, sur 200 km, des eaux vives, des lacs, des étangs et des terres irriguées et où l’on dénombre 62 îlots intérieurs. Il est notoire que l’écosystème quasi naturel de la Nosivolo possède la concentration la plus élevée de poissons endémiques d’eau douce de Madagascar et, par-dessus tout, le site abrite 19 espèces de poissons endémiques dont Oxylapia polli qui est en danger critique d’extinction.

Cette zone humide d’importance internationale devrait devenir la première aire protégée pour la conservation des poissons à Madagascar.
La faune est diverse avec six espèces d’oiseaux endémiques, dix espèces de lémuriens célèbres et de reptiles et dix espèces de plantes endémiques. Outre qu’elle capte les sédiments, la zone humide joue le rôle de bassin versant et de plaine d’inondation. Parmi tous les avantages économiques offerts par le site, on peut citer la production d’objets d’artisanat tandis que les ressources naturelles issues des marais assurent une pêche durable, une pharmacopée exceptionnelle et des récoltes de riz.
Dans le site, la destruction des habitats pour la riziculture et le braconnage pour la consommation locale sont au nombre des menaces et mettent en danger des espèces locales comme la grenouille Mantidactylus grandidieri. Cette zone humide d’importance internationale devrait devenir la première aire protégée pour la conservation des poissons à Madagascar.
– 08 – Zone humide de Mandrozo.
06/05/12 ; Mahajanga ; 15 145 ha ; 17 ° 32’27 « S 044 ° 05’47 » E
C’est un lac d’eau douce permanent entouré de marais, de rizières irriguées et de parcelles de forêts sèches ainsi que de savane. Faisant partie des eaux continentales occidentales du pays, il s’agit du quatrième lac de Madagascar par la taille. Il entretient diverses espèces tout au long de leur cycle de vie, notamment Erymnochelys madagascariensis, une tortue inscrite sur la Liste rouge de l’UICN, et le pygargue de Madagascar (Haliaeetus vociferoides) ainsi que le râle d’Olivier (Amaurornis olivieri) et une diversité d’espèces de reptiles menacées.
Le site est aussi une frayère importante et une source alimentaire pour les poissons; il est important pour l’irrigation et pourvoit aux moyens d’existence de centaines de familles dépendantes. Il a, en outre, une valeur culturelle car il est habité par des communautés typiques qui encouragent la gestion durable des ressources par des pratiques d’agriculture et de pêche traditionnelles. Un projet de classification du site en aire protégée est en cours qui aura aussi pour résultat d’améliorer le potentiel pour l’écotourisme.

Le lac Kinkony, au sein de la zone protégée, est un des plus important sanctuaire d’oiseaux de Madagascar.
– 09 – Lac Kinkony.
06/05/12 – Mahajanga – 13 800 ha – 16 ° 08’S 045 ° 49’E.
Le lac Kinkony, au sein de la zone protégée, est un des plus important sanctuaire d’oiseaux de Madagascar. C’est un lac d’eau douce permanent situé dans l’ouest de Madagascar, dans le bassin de Mahavavy qui permet à plusieurs communautés locales de vivre de la pêche et de la riziculture pratiquée le long des berges, en plus des moyens de subsistance procurés par l’agriculture.

Phragmites mauritianus (aussi appelé « roseau des marais), plante qui a un haut pouvoir filtrant, mais a tendance a envahir les zones marécageuses.
La végétation est dominée par les Phragmites mauritianus (aussi appelé « roseau des marais), plante qui a un haut pouvoir filtrant, mais a tendance a envahir les zones marécageuses. Par contre, elle constitue un site de nidification et de refuge pour la faune aquatique de tout premier ordre permettant ainsi à 45 espèces d’oiseaux aquatiques, de vivre et se reproduire dans la région. Malgré tout, quatre de ces espèces sont menacés, tel l’endémique Rail de Sakalava (Amaurornis olivieri),.
Le site est une importante source de nourriture et une frayère pour 18 espèces de poissons, y compris le dambabe Paretroplus menacé d’extinction p ar la perte de ses habitats ainsi que la sur pêche. De même que le Paretroplus kieneri (Kotsovato) menacé lui aussi par la perte de ses habitats tout comme certaines tortues d’eau douce.
Le lac est menacé par la surpêche et l’utilisation de techniques de pêche non réglementées, la transformation des marais en rizières et la destruction des bassins de drainage pour l’agriculture. Le Site Ramsar fait partie de l’Aire protégée Mahavavy Kinkony; il dispose d’un plan de gestion et une organisation communautaire a été créée afin de réglementer les activités de pêche et d’agriculture et de veiller à la gestion durable des ressources du lac. Le site est aussi une Zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO) de BirdLife International.
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