Situation
Le parc national de Ranomafana se trouve dans les régions de la Haute Matsiatra et de Vatovavy-Fitovinany. Il est le lien entre le Sud et l’Est par le couloir forestier qui le relie au Parc National Andringitra. Ce parc est connu pour sa station thermale de Ranomafana qui permet des traitements curatifs.
Ranomafana, un parc tout en forêt, s’étend sur 41 601 ha. Il a été classé Patrimoine Naturel Mondial de l’Atsinanana en 2007. Il abrite une grande richesse en biodiversité endémique mais en danger. On y retrouve les espèces rares et gravement menacées de lémuriens. Le parc est aussi le réservoir génétique de certaines espèces végétales rares et endémiques. Il est parcouru par de nombreux cours d’eau qui sont les affluents du fleuve Namorona.
La faune
Plusieurs espèces animales ont été inventoriées :
– 115 espèces d’oiseaux dont une trentaine d’entre elles sont des espèces strictement forestières.
– 90 espèces de papillons,
– 98 espèces d’amphibiens,
– quelques espèces de poissons
– et 62 espèces de reptiles : caméléons, lézards.
Le meilleur de la faune
1. Le Varibolomena
ou Hapalemur aureus est un lémurien diurne. C’est une espèce phare du Parc National de Ranomafana rencontrée dans le circuit Varimbolomena. [photo 0076 – Varibolomena]
2. L’Autour de Henst
Accipiter henstii, une espèce de rapace et qui est strictement forestière. Ranomafana est le meilleur endroit pour l’observer et deux nids ont été localisés. Cette espèce utilise les fourches de grands arbres et elle utilise le même nid pendant la période de reproduction successive.
3. La philépitte veloutée
Philepitta castanea. En période de la reproduction, le mâle de couleur noire est caractérisé de grande caroncule au-dessus et en avant de l’œil de couleur bleu nacré ou vert nacré. Son nid constitué d’un assemblage de mousse et de forme sphérique est toujours placé au niveau d’une branche d’arbre qui n’est pas loin de cours d’eau (inférieur à 5m). Ce comportement est lié au régime alimentaire.
[photo 0078 – Philépitte veloutée]
4. Le Rollier terrestre de Crossleyi
Atelornis crossleyi. C’est l’une des espèces appartenant à une famille endémique, le Brachypteraciidae. Elle est classée vulnérable (VU) par l’IUCN en 2008. Elle est très commune à l’intérieur du PN de Ranomafana.
5. L’Ibis huppé de madagascar
Lophotibis cristata ou Akoholahinala. C’est une espèce menacée (NT).
6. Le Varibolomavo
ou Grand Hapalemur, Prolemur simus. C’est une des espèces les plus menacées du monde (dans la liste des 25 espèces). Il ne reste plus que quelques individus, et Ranomafana est un site idéal pour voir cette espèce qu’on croyait éteinte.
La flore
La forêt de Ranomafana est une forêt pluviale. Avant la création du parc, cette forêt était exploitée. Aujourd’hui, seules les parties éloignées de la route sont encore considérées comme de la forêt primaire et catégorisées comme noyau dur. On y trouve des Apocynaceae, Euphorbiaceae et Rubiaceae. Les épiphytes les plus communs sont Asplenium nidus de la famille des Aspleniaceae et des orchidées des genres Bulbophyllum, Angraecum, Aeranthes, Aerangis et Jumellea.
L’histoire d’un parc
Le Parc National Ranomafana a été inauguré le 31 mai 1991. C’est un lieu favorable à la recherche scientifique grâce aux infrastructures déjà existantes dans le parc. Une cinquantaine de chercheurs nationaux et internationaux par an effectuent ainsi des recherches chaque année. Betsiléo et Tanala vivent à Ranomafana. Leurs traditions et rites contribuent à enrichir la valeur du parc.
Ranomafana, où l’eau chaude coule et le courant passe !
L’eau de la station thermale de Ranomafana prend sa source dans le parc. Sa composition sulfureuse est une véritable thérapie pour certaines maladies. Les gens affluent des quatre coins de l’île pour suivre un traitement curatif à Ranomafana.
Le parc est traversé par plusieurs rivières, affluents de Namorona. C’est tout un réseau hydrographique qui prend naissance dans cette forêt. La centrale hydroélectrique de Ranomafana sur la rivière Namorona alimente en électricité les régions de Fianarantsoa, Ambalavao et Mananjary, avec une production totale de 18,7MW.
(Source : Madagascar National Parks MNP)