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Nouveaux lémuriens

Une autre espèce parmi les 20 recensées : Microcebus murinus.
Posted by on 25 mars 2019

Lémuriens: nouvelles espèces 

 

Le scientifique allemand Peter Kappeler, qui, associé à Rodin Rasoloarison a inscrit Microcebus marohita sur la liste rouge des espèces en danger.

Le scientifique allemand Peter Kappeler, qui, associé à Rodin Rasoloarison a inscrit Microcebus marohita sur la liste rouge des espèces en danger.

Découvertes.

 « Microcebus tanosi » et « Microcebus marohita » sont deux espèces de lémuriens découverts par des biologistes allemands. Elles vivent exclusivement à Madagascar comme toutes les espèces de lémuriens.

 Les lémuriens de Madagascar font aujourd’hui partie des primates les plus menacés au monde. Un statut qui préoccupe grandement les spécialistes, d’autant plus qu’on ne connaîtrait pas encore toutes les espèces existantes. C’est ce que suggère la découverte récemment annoncée par une équipe internationale de biologistes dans la revue International Journal of Primatology.

 

 

 

 

 

Les deux espèces sont inhabituellement grandes pour des microcèbes. Microcebus marohita pèse 78 g, et atteint une longueur de 28 cm. Microcebus tanosi pesant environ 50 g. atteint une taille de 27 cm du museau à la queue.

Les deux espèces sont inhabituellement grandes pour des microcèbes. Microcebus marohita pèse 78 g, et atteint une longueur de 28 cm. Microcebus tanosi pesant environ 50 g. atteint une taille de 27 cm du museau à la queue.

Deux microcèbes plutôt grands.

En effet, en 2003 et 2007 à Madagascar, ces scientifiques allemands, malgaches et américains font une observation intéressante. Dans la forêt ils découvrent ce qui leur semble être deux nouvelles espèces de lémuriens du genre Microcèbe. Après toute une série de tests ADN, ils confirment leur hypothèse. Cela leur permet de décrire en détail les  deux espèces qui sont également nommées. Ainsi, il y aura désormais Microcebus tanosi et Microcebus marohita. Cette découverte porte le nombre de microcèbes connus à 20.

 

 

Microcebus tanosi fait référence à la région d’Anosy dans le sud est de Madagascar où l’animal a été trouvé

Le nom de Microcebus tanosi fait référence à la région d’Anosy dans le sud-est de Madagascar où l’animal a été trouvé  (Crédit photo : Gabriella Skollar)

 

Microcebus tanosi

Pourquoi l’appellation de »Microcebus tanosi ? Ce nom fait référence à la région d’Anosy dans le sud est de Madagascar où l’animal a été trouvé. Il est relativement grand comparé aux autres espèces de microcèbes connus. Il possède une petite tête rougeâtre et son pelage comporte des motifs marron foncé sur le dos.  Il présente également une bande sombre le long de l’échine, explique Madagascar-Tribune.com. Quant à son ventre, celui-ci présente un pelage coloré en fauve et en gris.

 

 

 

 

 

Microcebus marohita été nommé en référence à la forêt où il a été trouvé.

Ce lémurien a été nommé Microcebus marohita en référence à la forêt où il a été trouvé.

Microcebus marohita

Microcebus marohita, lui possède une longue queue touffue et de grandes pattes postérieures. Comme son congénère, il est relativement grand et constitue même la plus grande des espèces de microcèbe. De couleur brunâtre, le primate est caractérisé par ses petites oreilles et a également été nommé en référence à la forêt où il a été trouvé. Le mot « marohita » signifie « plusieurs vues » en Malagasy. Les lémuriens, qui pèsent moins de 100 g, regroupent les plus petites espèces de primates du monde.

 

 

 Nouvelles espèces.

Une autre espèce parmi les 20 recensées : Microcebus murinus.

Une autre espèce parmi les 20 recensées : Microcebus murinus.

Les microcèbes sont des lémuriens qui vivent exclusivement à Madagascar et incluent les plus petits primates du monde. Déjà en 2010 le même groupe de scientifiques découvre qu’il devait y avoir davantage d’espèces de microcèbes. Elles ne seraient pas toutes décrites dans les livres. Les chercheurs ont des échantillons de tissus de microcèbes pour déterminer leur ADN maternel (mtDNA) et leur ADN nucléaire (nDNA). Ce qui leur a permis de découvrir plusieurs espèces nouvelles.  Celles-ci n’ont été connues que génétiquement jusqu’à la récente publication dans l’ « International Journal of Primatology ». L’équipe de Rasoloarison et Kappeler ont maintenant déterminé deux de ces « espèces cryptiques ». Les comparaisons des données ADN récentes aux analyses effectuées en 2010 confirment que Microcebus marohita et Microcebus tanosi sont deux de ces espèces autrefois non découvertes de microcèbes.

 

Le Microcèbe pygmée (Microcebus myoxinus) ou Microcèbe de Peters est l'un des plus petits espèce de microcèbe de Madagascar.

Le Microcèbe pygmée (Microcebus myoxinus) ou Microcèbe de Peters est l’un des plus petits espèce de microcèbe de Madagascar.

Des espèces déjà menacées.

Mais leur survie est grandement menacée en raison de la destruction de leur habitat et du braconnage.

Sur la suggestion de Rasoloarison du German Primate Center (DPZ) et de son collègue allemand Peter Kappeler, Microcebus marohita a été déjà inscrit sur la liste rouge des espèces en danger.

Dans un rapport publié l’an dernier l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) indiquait qu’il ne restait plus que 19 spécimens de l’espèce « Lépilémur septentrional ».

 

 

 

 

« Le débroussaillement par le feu et le braconnage sont les causes principales de la mise en danger des lémuriens »

Aucune région n’échappe aux brulis, même le Menabe riche en baobabs.

Disparition de l’habitat.

Madagascar, a perdu près de 11 millions d’hectares de forêts au cours des 20 dernières années. La Grande Île abrite la totalité des lémuriens du monde. Ceci explique que les scientifiques continuent à y découvrir de nouveaux animaux. Le nombre d’espèces de lémuriens identifiés a ainsi plus que triplé ces dix dernières années. Il ne reste à l’heure actuelle que 10% des forêts originales de Madagascar. Ce constat fait des lémuriens les primates les plus menacés sur la planète selon l’IUCN.

« Le débroussaillement par le feu et le braconnage sont les causes principales de la mise en danger des lémuriens ».  Une précision de Rakotondravony de l’Université d’Antananarivo qui est également un co-auteur sur cette étude.

 

 

 

Microcebus rufus est légèrement plus petit et plus mince que Microcebus minirus et sa couleur est plus sombre.

Microcebus rufus au Lemurs’Park qui oeuvre pour la protection de ces espèces.

Liste rouge.

Pendant les travaux sur le terrain de 2012, l’équipe de chercheurs du DPZ découvre que la forêt de Marohita a été sérieusement endommagée et détruite. Etant donné que Microcebus marohita n’a été observé jusqu’à présent que dans cette région, ils ont suggéré que cette espèce soit inscrite sur la liste rouge de la Commission de Survie des Espèces de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN/SSC). En conséquence, Microcebus marohita est classifié comme l’une des espèces d’animaux les plus en danger, avant même sa description originale officielle.

 

 

Le German Primate Center (DPZ) de Göttingen, Allemagne, conduit des recherches biologiques et biomédicales sur et avec des primates non humains.

Le German Primate Center (DPZ) de Göttingen, Allemagne, conduit des recherches biologiques et biomédicales sur et avec des primates non humains.

Recensement.

La mise en évidence du nombre d’espèces existantes fournira des lignes de base critiques pour estimer des taux d’extinction, et aidera les chercheurs à protéger les lémuriens qui restent en identifiant des points chauds de la biodiversité. « Savoir exactement combien d’espèces nous avons est essentiel pour déterminer quel endroit constitue une cible pour la conservation, » a ainsi conclu Rodin Rasoloarison du German Primate Center (DPZ) qui a participé à l’exploration.

 

 

Le German Primate Centre (DPZ) .

Le DPZ (German Primate Center) de Göttingen, Allemagne, conduit des recherches biologiques et biomédicales sur et avec des primates non humains. En plus, le DPZ qui est un centre de compétences et de références pour la recherche sur les primates, maintient quatre stations de recherche à l’étranger. Le DPZ est une des 86 institutions scientifiques et structurelles de l’Association Leibnitz en Allemagne

 

 Sources :

Gentside  Découvertes  –  German Primate Centre.  –  La Tribune

Credit: Peter Kappeler  (Marohita 1)

Photo de Bellarmin Ramahefasoa  (Marohita suspendu) (BELLARMIN RAMAHEFASOA / AFP)

(Photo : AFP) (Tanosi 1)

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