Troisième partie : Le sable… Nosy Varika

De temps en temps, on aperçoit une borne kilométrique sur la piste malgré tout bien tracée et assez roulante.
Bornes kilométriques.
Nous avons fait un peu plus de la moitié du chemin. Il ne nous reste plus que le bac de Nosy Varika à prendre, juste à l’arrivée. Nous reprenons donc la piste qui longe maintenant le Canal des Pangalanes pendant plusieurs kilomètres. la piste est bonne, nous roulons en moyenne à 30 kmh. Bien porteuse, pas trop bosselée, très mal marquée par endroit et multiple ailleurs, nous nous repérons aux bornes kilométriques de type Michelin, restes de la colonisation, qui jalonnent encore par endroits cette piste. Il doit nous rester environ une trentaine de kilomètres avant le dernier bac. La piste commence à devenir plus sablonneuse sur certains tronçons, heureusement assez courts. J’espère que la bonne piste ne va pas laisser la place à une piste trop sablonneuse, car mon petit Susuki est équipé avec des roues assez étroites et des pneus route, donc très mauvais dans le sable.
Canal des Pangalanes.
Un arrêt près d’une partie du Canal des Pangalanes creusé par l’homme, me fait craindre le pire : toute la région est très sablonneuse.! Nous repartons en espérant que la piste reste suffisamment porteuse, ce qui s’avère être le cas sur les prochains kilomètres. Nous franchissons quelques ponts en bois sur lesquels il faut faire attention ou on met les roues : l’entretien laisse à désirer et quelques madriers sont totalement pourris.
Sable
Les 20 derniers km sont un véritablement cauchemar. Le sable est là, et bien là, de plus en plus mou. Heureusement, la piste est très large, il y a une multitude de traces et je suis constamment en train d’en changer afin de rouler là ou le sable me semble être le plus porteur. Je surveille tout de même mon cap afin de ne pas me retrouver complètement en dehors de la piste. Pour cela, j’essaie de rester au plus près du canal. De temps à autre, nous retrouvons une borne sur notre chemin sui nous indique que nous sommes sur la bonne voie.
Encore du sable.
Deux ou trois fois, en roulant à peine à 10 km/h, nous avons failli rester en rade. Heureusement que les abords, moins fréquentés, sont encore assez porteurs, et rien que le fait d’y mettre une roue suffit à passer. Mais, c’est juste, et très limite.
Oreilles d’éléphant.
La végétation alentour est tantôt du type savane, tantôt du type bocage. De nombreux petits canaux forment ici ou là des petits étangs ou se plaisent les Oreilles d’éléphants et autres plantes aquatiques dont bien entendu les inévitables jacinthes d’eau qui sont un véritable fléau.
Nosy Varika.
Enfin, nous arrivons au bac de Nosy Varika. Il n’est pas long. Nosy Varika n’est en fait pas une vraie île, mais bien enclavée par des bras du Canal des Pangalanes. D’un côté, il faut un bac pour y accéder, de l’autre c’est un pont. Pont qu’on empruntera pour continuer notre périple jusqu’à Mananjary. Pour l’instant, nous traversons et allons nous installer dans le seul hébergement de Nosy Varika : « La Petite Oasis » la bien nommée.
THB
Une fois nos sacs posés dans le petit bungalow, j’ai la joie de constater que le bar est fourni en THB fraîche… Elle est la bienvenue après cette dure et chaude journée ou nous n’avons eu que bananes et eau pour toute pitance.
La Petite Oasis.
Pas beaucoup de monde à l’hôtel : quelques malgaches qui attendent le bateau brousse de demain pour Mananjary, une famille de malgache qui doit remonter à Mahanoro le lendemain en 4×4 et un peu plus tard, 2 couples de vazaha qui viennent de débarquer du bateau brousse en provenance de Mananjary : ils ont mis 8h pour venir. Ils vont attendre 1, 2 ou peut être 3 jours avant de trouver de la place sur un autre bateau qui va jusqu’à Mahanoro.
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Première partie : Vatomandry Deuxième partie : Mahanoro Nosy Varika Troisième partie : Nosy Varika (Vous y êtes) Quatrième partie : Nosy Varika Mananjary. (A venir…)
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Bravo pour votre récit et les photos Je suis aussi un grand amateur des pistes de Madagascar.
N’étant pas en 4X4 la dernière fois, j’ai dû m’arrêter à Mahanoro, très joli.
Merci Jean Pierre.