La Baie du Courrier et Windsor Castle.
A l’ouest, à environ 40 km de Diego, sur le Canal du Mozambique, la baie du Courrier comprend une belle plage. Il nous faut une bonne heure en 4×4 pour nous y rendre, mais nous mettons un peu plus que cela, car nous prenons le temps de nous arrêter à la saline d’Antsahampano exploitée par la Compagnie Salinière de Madagascar située dans le « cul de sac Gallois », une des baies qui constituent la baie de Diego Suarez dont la faible profondeur et l’absence de courant présente des conditions idéales pour l’extraction du sel. En route pour la baie du Courrier, nous passons près du Windsor Castle. Visible à des kilomètres à la ronde, ce promontoire surgi du sol et culminant à 391 mètres possède en son sommet des vestiges d’un fort bâti par les anglais. La marche est rude mais vaut la peine. On a une vue à 360° sur toute la péninsule de Diego, les Baies, de la côte est à la côte ouest.
Parc de la Montagne d’Ambre.
Le parc de la Montagne d’Ambre est à 45 km de Diego Suarez. Nous décidons de nous y rendre pour 2 journées avec une nuitée sur place. La forêt d’Ambre, est une forêt primaire aux portes de Diego. En quelques kilomètres, on change de climat ! Lémuriens, cascades, lacs, espèces végétales, arbres plus que centenaires, ce parc naturel étonnant est très facile d’accès, et les guides du parc sont indispensables si on veut profiter du circuit : il y a tellement de choses à découvrir et à voir dans cette forêt immense, que seul, on passerait à côté de presque tout. Nous avons choisi de dormir au Nature Lodge, un hébergement plein de charme et au confort intéressant après cette journée de marche dans ce superbe parc. D’autant que la vue sur la Baie de Diego est magnifique.
Il nous faut bien ces 2 journées pour profiter des richesses végétales et animales de ce parc. Notre retour
sur Diego, en fin d’après midi, nous laisse le temps de flâner un moment dans Joffreville, ancien lieu de villégiature, et de garnisons militaire, cette ville a été crée par le Maréchal Joffre en 1903. C’est impressionnant de voir ces anciennes maisons coloniales pratiquement toutes à l’abandon, la vielle poste et ce qui devait être une superbe allée à 2 voies (photo), maintenant dépourvue de goudron et de pratiquement toute végétation.
Lac sacré d’Antanavo.
Sur notre route pour rejoindre le parc de l’Ankarana, nous faisons une halte au lac sacré d’Antanavo à environ 70 km de Diego. Ce lac sacré est peuplé de crocodiles et son accès doit être négocié avec les autorités locales. Nous y avons accès à partir du village d’Anivorano. La légende raconte que les crocodiles sont des réincarnations de villageois qui auraient refusé de donner à boire à un voyageur qui passait par là. Ce n’est malheureusement pas la bonne journée pour nous; il n’y a pas de cérémonie et personne aujourd’hui autour du lac, mais nous avons tout de même la chance de pouvoir apercevoir quelques crocos qui se prélassent sur la berge. Certains samedis matins, on peut assister à une cérémonie pendant laquelle on donne à manger aux crocodiles. C’est un peu ce que nous espérions voir..!
Parc de l’Ankarana.
Nous continuons notre route en direction du sud, vers le parc de l’Ankarana qui reste l’attraction touristique N°1 de la région Nord. Sûrement un des spectacles les plus étonnants de Madagascar. Nous nous installons au Relais de l’Ankarana, près de l’entrée Est du parc, ce qui nous permet de profiter pleinement de nos journées de visites, sans perte de temps en transfert. Durant les 2 journées passées dans le parc, nous avons le temps de rendre visite aux fameux tsingy, concrétions calcaires surgies du sol qui justifient à eux-seul le déplacement. Concurrent sérieux de ceux de Bemaraha dans le Sud, ils n’en reste pas moins le site le plus visité du Nord de Madagascar. Notre circuit nous fait découvrir différentes grottes des chauves souris, le lac vert, les pertes, etc… Sans compter les innombrables espèces animales, lémuriens, scorpions, chauves souris, batraciens, etc.. et végétales que notre guide sait nous dénicher tout au long de notre randonnée.
Les guides du parc nous font également découvrir tout un pan de l’histoire des Sakalava (ethnie du Nord) à travers ce lieu magique chargé d’histoire. Ce parc est un lieu sacré pour les Antankarana. Hormis tous les interdits propres à tout parc (cueillette, chasse, prélèvements interdits), il est en outre fady (interdit) d’y manger du porc ou du sanglier, du voanjobory (sorte de pois chiche) et d’y faire ses besoins. Par ailleurs, l’accès des grottes est interdit « aux descendants de toute lignée ayant eu des démêlées dans l’histoire avec la communauté traditionnelle Antankarana » entendez par là les Merina (ethnie des plateaux), un peu comme si Verdun était interdite aux Allemands. L’accès des mêmes grottes est interdit aux femmes ayant leurs menstruations. Il est en outre interdit d’y avoir des rapports sexuels. Il est indispensable pour séjourner dans ce parc, de conserver en toute occasion ses chaussures de marche (montantes de préférence) à cause des scorpions.
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