28 jours de voyage dans le Sud-Est
Première partie : Des Hauts plateaux à la côte Est (Ocean Indien)
Tana – Antsirabe
Comme souvent pour les destinations en direction du sud, le départ de Tananarive se fait par la RN7. C’est aussi le cas pour rejoindre l’Ocean Indien. Nous avons décidé cette fois encore de faire tout de même une étape à Antsirabe, tellement cette région de l’Ankinakaratra est riche en possibilités. Les 170 km de bonne route séparant la capitale de Mada et la « capitale des pousse-pousse » nous sont maintenant familiers ainsi que notre soirée étape « Chez Billy ».
Le lendemain, nous avons projeté d’aller visiter les lacs Andranobe et Tritriva avec ses légendes et de terminer par le lac Andraikiba et ses laminaires.
Antsirabe – Fianarantsoa
La troisième journée est consacrée au transfert d’Antsirabé à Fianarantsoa. Etant donné que nous désirons prendre le train FCE qui rejoint Manakara, nous décidons que le Lac Hôtel serait notre soirée étape. Cet hôtel est idéalement situé à Sahambahavy, en bordure de la voie ferrée et nous fait gagner une bonne heure de plus au lit par rapport à un hôtel à Fianarantsoa.
Fianarantsoa – Manakara (Ocean Indien)
La journée s’annonce belle lorsque nous montons dans le petit train déjà bien rempli. Heureusement que Maggie, la patronne du Lac Hôtel nous avait réservé des places dans le wagon de première.
Comme d’habitude, les gares défilent avec leur lot de petits vendeurs, de chargements et de déchargements et toujours cette ambiance typique spécifique à ce sympathique petit train : Ampitambe, Ranomena, Andrombovato, Madiorano, Tolongoina… etc… jusqu’à Manakara. Cette fois le train n’a pas eu de « vrai » retard et nous arrivons relativement de bonne heure chez Jeannot, aux bungalow Antemoro en bordure de l’Ocean Indien.
Manakara – Farafangana
Après une bonne nuit, bercés par le bruit de l’Océan Indien, nous partons pour un périple de quelques jours avant de rejoindre Fort Dauphin qui sera la prochaine « grande ville » de notre circuit. En attendant, la prochaine étape est Farafangana située à 110 km environ de Manakara. C’est une route goudronnée, mais qui s’avère très abîmée entre Vohipeno et Farafangana. Et si nous avons décidés de prendre toute la journée pour ce court trajet, c’est pour pouvoir nous arrêter à Vohipeno pour prendre le temps de faire connaissance avec l’artisanat local constitué essentiellement de vannerie. La visite du marché en vaut vraiment le coup. Nous choisissons l’hôtel « Les Cocotiers » pour notre nuit après un frugal repas dans une gargote locale.
Farafangana – Vangaindrano
Il n’y a que 78 km qui séparent Farafangana de Vangaindrano. Nous partons de bonne heure, dès le petit déjeuner avalé sur cette petite route encore goudronnée et relativement en bon état afin de pouvoir faire une halte à la Réserve spéciale de Manombo dans l’espoir d’y découvrir plusieurs espèces de lémuriens endémiques telles que le « Eulemur Albocallaris » et le « Varicia Variegata » qui sont spécifiques à cette région.Après avoir traversé les plantations de vanille, nous arrivons à Vangaindrano en fin d’après midi. Le terme « Vangaindrano » signifie littéralement « là ou on achète de l’eau. Cette petite ville est connue pour ses plantations de produits de prestige tels que la vanille, le girofle, les épices et le café.
Nous nous installons au Tropic Hôtel pour la nuit. Repas dans une des nombreuses et animées gargote de la ville.

Dans le parc national de Migonky-Befotaka. Source.
Vangaindrano – Midongy
Un départ matinal afin d’arriver assez tôt au parc national de Midongy du Sud à environ 90 km de Vangaindrano et nous familiariser avec différentes espèces de reptiles, d’oiseaux et de lémuriens tels que les Tarondro « Furcifer verrucosus », les Fossa « Cryptoprocta ferox » ou les « Centropus toulou .». Ce parc est également très riche en plantes médicinales endémiques et nous comptons bien approfondir nos connaissances dans ce domaine. les 192 ha de ce parc se situent entre 689 m et 1679 m d’altitude dont le sommet est le Mont Papango. C’est une région très accidentée avec des montagnes à pentes raides, ce qui a beaucoup contribué à sa conservation actuelle.
L’après midi étant trop courte pour pouvoir découvrir un maximum de ces richesses, nous décidons d’y rester une journée de plus.
Midongy – Vangaindrano – Manambondro
Après 2 nuitées sur place, nous reprenons les 90 km de piste pour Vangaindrano puis les 58 km de bonne piste en terre et un bac à traverser pour rejoindre Manambondro où nous décidons de passer la nuit, car ce serait imprudent de vouloir rejoindre Manantenia à plus de 70 km de piste de là avec surtout 4 bacs à traverser. Un petit hôtel malagasy avec des chambres à 5000ar avec 2 lits 1 place superposés nous accueille pour la nuit après un frugal repas dans une accueillante gargote locale.
Manambondro – Manantenina
Nous n’avons « que » 80 km de piste pour rejoindre Manantenina avec 4 bacs à traverser, mais cette partie de la piste risque d’être très difficile si la météo s’en mêle. Le paysage est typique de cette côte Est de Madagascar en bordure de l’Ocean Indien : végétation luxuriante due au fort taux de pluviométrie, maisons sur pilotis et bien évidemment, les incontournables rizières. Il nous faudra pratiquement la journée avant de pouvoir nous installer la Pineta, chez Madame Pety à Manantenina pour un bon repas et une nuit réparatrice.
Première partie : Des Hautes Terres à l’Océan Indien. (Vous y êtes)
Deuxième partie : De la côte Est au Grand Sud.
Troisième partie : Retour sur les Hauts Plateaux par la RN7 *