Règle d’or.
Il n’est pas prudent, voir même dangereux, de rouler la nuit sur certains axes routiers à Madagascar, comme dans bien des pays d’ailleurs.
En général, nous nous arrangeons pour être arrivés à notre point de chute avant la tombée de la nuit, c’est à dire vers 16h30, 17h au plus tard.
Tous les tour opérateurs sérieux respectent cette règle. C’est une des précautions élémentaires en matière de tourisme dans les pays pauvres. Ne pas exciter les convoitises, en fait, c’est ça, et la nuit, il est bien plus tentant à une personne mal intentionnée de commettre quelque forfait. Lorsqu’on circule en moto, cette précaution prend encore plus de valeur et la marge de temps doit être encore plus grande, car les aléas sont plus nombreux.
Vent latéral.
Nous remontons tranquillement de Tuléar. Nous avons prévu une soirée étape à Ranohira, c’est donc seulement 250 km de bonne route que nous avons eu à parcourir le premier jour avec notre moto. Tout au long des interminables lignes droites du plateau de l’Horombe, nous avons eu a subir un vent latéral relativement fort jusqu’à notre arrivée à Ranohira. Le réservoir de notre monture n’était pas loin d’être vide, mais encore assez loin d’être obligé de mettre sur la réserve. Pas de soucis, il y a une station service dans cette ville très touristique, puisque c’est la soirée étape de tous les visiteurs du superbe parc national de l’Isalo. Comme nous l’avions prévu, nous faisons le plein avant de nous octroyer un bon repas une bonne nuit de repos Chez Alice, un petit hôtel composé de quelques bungalows simples, mais confortables.
Nez au vent…
Notre prochaine soirée étape est prévue à Ambalavao, ce qui représente également environ 250 Km. Donc, pas de problème, nous allons pouvoir avaler cette distance comme nous l’avons fait la veille.
Le vent n’a pas cessé de souffler toute le nuit et continue de souffler lors de notre départ, mais il a légèrement tourné et souffle cette fois-ci beaucoup plus de face.
La seule ville que nous traversons qui soit pourvue d’un poste à essence est la petite bourgade d’Ihosy. Elle est située à 80Km à peine de notre point de départ, et nous n’avons pas pensé un seul instant à nous y arrêter afin de faire le plein…. puisque dans notre tête, nous avons assez de carburant pour l parcours de la journée.
Nous continuons donc notre route tranquillement… nez au vent…! Nous n’avons pas du tout le sentiment de consommer plus que la veille, et vu qu’hier, à notre arrivée, il nous restait suffisamment de carburant pour ne pas avoir eu besoin d’utiliser la réserve, nous ne nous inquiétons pas le moins du monde.
Quelques 30 Km plus loin, vers le petit village de Zazafotsy, le vent est presque brutalement tombé. Notre moyenne s’en est tout de suite ressentie : nous roulons maintenant à une bonne allure et avons même de l’avance sur notre timing.
Parc de l’Andringitra.
Lorsque nous arrivons au croisement de la piste qui mène dans le parc de l’Andringitra, nous estimons que nous avons largement le temps d’aller faire un saut au pied du magnifique et imposant Tsaronoro, immense monolithe de granit, spot d’escalade mondialement connu des grimpeurs de haut niveau et du sommet duquel certains viennent faire du base jump.
Les 22 km de piste ne nous posent pas de problème, même si un passage de guet est obstrué par un gros et vieux camion Tata 4×4 (marque chinoise) immobilisé en plein milieu, essieu arrière cassé. Avantage de la moto ; nous passons relativement facilement alors que des véhicules de touristes doivent faire appel au 4×4 du Camp Catta, leur destination, pour venir les chercher de l’autre côté du guet.
Cette vallée est vraiment de toute beauté. Le massif montagneux du parc de l’Andingitra est le plus « alpin » des massif de Madagascar et offre aux randonneurs de tous poils des possibilités de circuits de un à plusieurs jours vraiment très intéressants. Après avoir admiré ce superbe paysage, pris une bonne bière au bar du Camp Catta, nous reprenons notre route en sens inverse. Le gros Tata est toujours immobilisé dans le guet. Nous passons sans problème, comme à l’aller. Et nous retrouvons le bitume de la RN7. Nous ne sommes plus qu’à une quarantaine de Km d’Ambalavao. Il est 15h40 : nous sommes dans les temps, et dans environ 45 mn, nous serons arrivés.
A suivre : Deuxième partie : Panne sèche.
je viens de découvrir vos commentaires sur votre voyage a Madagascar ainsi que vos superbes photos. Je pars avec ma meilleure amie a Mada le 8 novembre donner de mon temps dans un orphelinat près d Antananarivo pendant deux semaines et nous restons une semaine supplémentaire pour visiter un l ile .Que nous conseillez vous de voir en priorité? Quels sont les endroits qui vous ont le plus marqués? Comment avez vous été accueillis par la population locale? A l avance , je vous remercie Nathalie
Bonjour Nathalie,
Je vous ai répondu en privé.