Antsirabe est situé dans le Vakinankaratra, une région volcanique riche en lacs et sommets qu’il est possible de découvrir en la parcourant à pied, à VTT ou bien encore à cheval. On traverse des paysage ruraux de toute beauté formé de rizières et de cultures maraîchères variées.
LES LACS

Vue du lac Andraikiba au temps de la splendeur de sa base nautique. Source
Le lac Andraikiba :
Situé à 7km d’Antsirabé, ce lac d’une circonférence de 4km est le plus proche et facilement accessible en vélo. Le superbe coucher de soleil qu’il offre mérite qu’on s’y attarde en fin d’après midi.
Pour s’y rendre, il faut prendre la direction de Betafo sur la RN 34, et au centre de Talata, un panneau bleu indique que le lac est à 1km à droite.
Au temps de la colonisation, le lac Andrikiba possédait une base nautique très en vogue jusque dans les années 80. Il n’en est plus rien.
Une piste praticable à pied, fait le tour du lac sur laquelle des associations de vendeurs de pierres ont installées des cabanes en guise de boutiques.
Le Lac Andranobe :
Situé à 14km d’Antsirabe, toujours sur la RN 34, mais en tournant à gauche cette fois-ci à Talata, le lac Andranobe se trouve au bout d’une piste très agréable aux paysages superbes agrémentée de la traversée des quelques villages typiques de cette région du Vakinakaratra.
Ce lac à l’aspect tentaculaire possède d’intéressantes ressources piscicoles gérées par une communauté de villages.
Le lac Tritiva :
Situé à une quinzaine de km à l’ouest d’Antisrabe, il suffit de prendre la même direction que le lac Andraikiba. La piste d’environ 10km qui y mène à partir de Talata est bonne et permet d’y accéder même en voiture.
C’est un petit lac de cratère d’un bleu particulier, à 1881m d’altitude au creux du mont Tritriva, entouré de pins et bordé de parois rocheuses. Sa profondeur, qui lui donne cette couleur si particulière, atteint 160m. Il est possible de s’y baigner bien que ce soit « fady » si on a mangé du porc le jour même.
Il est également possible d’en faire le tour à pied.
Une légende veut que jadis, deux amants auxquels on aurait refusé le mariage, se seraient jetés dans le lac et s’y seraient noyés.
Ambohimanga, barrage sur la Manandona
Ce barrage ainsi que les canaux d’irrigation offrent la possibilité d’une très agréable et intéressante promenade en boucle d’environ 3h, pique-nique compris, à travers un paysage multiple composé de cascades, forêts, rizières et bien sur du barrage de la Manandona.
Le point de départ au point GPS : 19°56’25.56″SUD, 47° 4’7.18″EST, près de la station « Jirama » est à environ 10mn en voiture et 30mn en vélo.
BETAFO

Le lac Tatamarina situé en bordure de la ville de Betafo. Source
Betafo est située à 22km à l’ouest d’Antsirabe sur la RN 34, en direction de Miandrivazo. C’est une petite ville chargée d’histoire très intéressante à visiter pour son architecture aboutie des Hautes Terres, avec, entre autre, ses arcades et ses splendides décorations de fer forgé. Mais également pour son église d’une belle architecture en brique de la fin du XlXe qui fut la première église luthérienne fondée à Madagascar et qui a généré les 2 millions de malgaches actuellement d’obédience luthérienne.
Les alentours de Betafo méritent également qu’on s’y attarde quelque peu.
Le lac Tatamarina, quasiment en ville, draine les eaux de pluie provenant en amont des trois belles montagnes qui le surplombent.
A peine à 5km, les superbes chutes d’Antafofo hautes d’une vingtaine de mètres en 2 ressauts dont les eaux traversent la roche de balsate.
Les anciens thermes, à 3 km du centre ville, simples et rudimentaires sont toujours en activité avec une eau vraiment très chaude.
LES MONTAGNES
Le mont Ibity.
Situé à 25 km au sud d’Antsirabe, le mont Ibity culmine à 2254m. Il est agréable d’en faire l’ascension qui se réalise en 3h environ. Le sol de cette montagne est particulièrement riche en minéralogie. Les habitants du petit village d’Ibity, situé au pied du mont du même nom exploitent les richesses minéralogiques de ce secteur essentiellement formé de cipolin et de quartzite. Les tourmalines extraites de ces mines sont très réputées. Elles sont triées à Antsirabé par un spécialiste qui les redistribue ensuite. Certaines, les plus opaques, seront soit sculptées, soit resteront à l’état brut à condition que leur cristallisation ou leur couleur présente un intérêt. D’autres, appelées semi-gemmes, seront simplement taillées en cabochon car le nombre trop élevé de défauts qu’elles présentent n’autorise pas un facettage. Les dernières, les plus belles, les plus attrayantes, seront taillées en facettes, elles prennent alors l’appellation de gemmes.

l’Anthocleista madagascariensis si riche en possibilités. Source.
Le Mont Ibity renferme une diversité faunistique et floristique rare et endémique qui, à elle seule vaut le détour, mais mériterait un traitement de protection approprié et efficace.
Côté flore, on peut y trouver entre autre, une plante carnivore, le Drosera madagascariensis ainsi que l’Anthocleista madagascariensis, un petit arbre d’une quinzaine de mètres de haut dont les décoctions de feuilles, d’écorce ou de racine ont des vertus médicales permettant de traiter la toux, le paludisme, la fièvre, la dysenterie, la gonorhée, etc… Ou encore le pachipodium brévicaule.
Côté faune, on ressence 9 espèces de petits mammifères, 20 espèces de reptiles, 10 espèces d’amphibiens et bien entendu pas mal d’oiseaux. On déplore que 4 de ces espèces de petits mammifères ainsi que 4 espèces d’oiseaux sont aujourd’hui menacés à cause de la chasse.
Le mont Votovorona
A 17 km d’Antsirabe, le petit village d’ Ambohidranandriana, est situé au pied du mont Votovorona (Mont aux oiseaux) qui culmine à 2054m et dont l’ascension ne pose pas de problème dans la mesure ou on est accompagné par un guide qe l’on peut facilement dégoter au village grâce à l’association « masoandro miposaka » qui peut également proposer un hébergement dans une maison construite avec la collaboration de la région Auvergne.
Du sommet, on a une vue à 360° sur la plaine essentiellement occupée par les cultures ainsi que sur les 200 ha de forêt de pins, d’acacias et d’eucalyptus.
La région possède une flore riche en plantes médicinales très utilisée par la population et dont le taux d’endémicité atteint 60%.
CASCADES
La région, riche en cours d’eau, possède de nombreuses cascades pratiquement toutes inconnues sauf de quelques initiés. En particulier sur la rivière Isandra à une quarantaine de km au sud d’Antsirabe. Pour les découvrir, il ne faut pas avoir peur de partir à l’aventure pour jouir d’un spectacle que très peu de monde a pu admirer.
Randonnées d’une journée avec un sympathique pique-nique, les recherches de ces cascades très difficiles à localiser deviennent agréable dans la mesure ou on arrive à dénicher le bon guide qui saura nous y amener.
**
bonjour, merci beaucoup pour ce si interessant documentaire sur Antsirabe et ses lacs, ses villages environnantes, faune et flore… avec de belles photos. Je suis moi meme originaire d’Antsirabe et franchement ça me donne envie de la redecouvrir , la façon dont vous en parler! Je ne suis jamais allée ni à Andranobe ni à Vontovorona! Et ces cascades que vous citez ici, qui se trouvent dans le coté sud à 40km, près de Isandra, vous dites, de quelle localité nommée Isandra s’agit-il? Près du village Tritriva se trouve aussi un petit village, nommé aussi Isandra, dont mon père est originaire. Encore merci!
Vous vous trompez, en direction de Betafo, lac Andrikiba , est un km à gauche
Bonjour Alain
Effectivement, en arrivant à Talata, en direction de Betafo, le lac Andraikiba est à gauche.
Mais, je mentionne que « Le panneau bleu » (qui est au carrefour de la RN et de la piste) « indique que le lac est à droite ».
Et effectivement, il est bien à droite à partir de cet endroit.
Depuis que j’ai écris ce billet, je crois avoir remarqué d’ailleurs, lors de mes derniers passages, que ce panneau bleu a disparu et qu’il n’y plus comme indication que le panneau de l’hôtel Laza : « Hôtel Laza – Lac Andraikiba ». Mais ceci reste à confirmer car lorsqu’on connait les lieux, on ne fait plus attention à ces détails qui ont pourtant de l’importance pour qui y vient pour la première fois, tellement les indications manquent à Mada.