Deuxième partie : Curiosités
Tananarive, capitale de Madagascar est une ville historique. On peut y visiter, hormis les marchés, des musées, des monuments historiques et des palais.
Le charme de ses ruelles pavées et de ses maisons coloniales et traditionnelles font que les promenades en ville ne manquent pas d’intérêt.
Palais de la reine (Anatirova)
Anatirova,le palais de la reine, abritait un musée retraçant l’histoire des souverains de Madagascar. L’incendie qui a eu lieu en 1995 a complètement réduit en cendre le Rova et ce qu’il abritait. . Il ne restait plus que la structure en pierre qui recouvrait le palais original construit par Jean Laborde pour la reine Ranavalona 1ere à la place du palais original.Il est aujourd’hui enfin reconstruit grâce à de nombreuse souscriptions et à l’iade de la Banque Mondiale. Mais seulement le gros oeuvre (murs et toiture) sont terminés, il reste encore tout l’intérieur à refaire complètement. Les visites sont de nouveau autorisées.
Palais de justice (Avaradrova)
Avaradrova se dresse au lieu-dit Ambatodrafandrana (la pierre des Rafandrana, du nom des trois premiers rois d’Antananarivo). Ce monument néoclassique, construit par Parret en 1881, remplaça une pierre sur laquelle les rois prononçaient des discours et rendaient la justice. Son fronton, soutenu par des colonnes ioniques, est orné d’un motif sculpté dont les deux lances croisées symbolisent la justice royale.
Palais du premier ministre
Dans la rue Ravelojaona, se découpe la structure massive du palais d’Andafiavaratra, celui du Premier ministre Rainilaiarivony. Cette imposante construction de brique et de pierre, coiffée d’un dôme de verre, fut édifiée en 1872 sur les plans du Britannique William Pool en lieu et place du magnifique palais en bois à deux étages construit par Rainiharo. Après 1895, le palais devint tour à tour caserne, tribunal, école des Beaux-Arts, bureau du président de la République (1958-1972), puis du Premier ministre (1972-1975). Ravagé par un incendie en 1975, il a été entièrement restauré. Désormais, il abrite un musée qui propose des objets sauvés de l’incendie du Rova.
Place d’Andohalo
Plus ancienne place publique de Tana, elle fut aménagée par le roi Andrianjaka. Sur la pierre sacrée, aujourd’hui disparue, la plupart des souverains de l’Imerina prononcèrent leurs “kabary” (discours) lors d’investitures royales. Jusqu’à la période coloniale, la place était entourée de bâtiments officiels. A la fin du XIXe siècle, elle fut réaménagée en square et prit le nom de place Jean-Laborde.
La porte d’Ambavahadimitafo
Un chemin empierré, à l’est de la place d’Andohalo, conduit à Ambavahadimitafo (la “porte couverte”). Largement restaurée mais très pittoresque, c’est la seule des sept portes de la vieille ville fortifiée encore debout. Derrière l’école Flacourt, on peut encore voir le fossé qui la défendait.
Le ministère de la Justice
Afin de remplacer l’école de la Mission (construite en 1869) devenue trop exiguë, la London Missionary Society décida de construire à Faravohitra une école normale. Le vaste bâtiment en briques, largement inspiré par l’architecture civile anglaise, a été inauguré en 1881, mais ne sera un bâtiment scolaire que pendant 17 ans. Le général Gallieni, dans le cadre de sa politique de démantèlement de l’influence anglaise, impose à la Mission la cession du bâtiment au gouvernement général. De 1897 à 1964, le bâtiment est le siège du palais de justice. En 1964, un nouveau palais est inauguré à Anosy. Le bâtiment ainsi libéré devient alors le ministère de la Justice. [Photo 0106 – Escaliers Tana]
Zoma
Début 1997, il a été décidé par la mairie de fermer le grand marché du vendredi sur l’avenue de l’Indépendance afin de mettre en place une vaste opération de remise en valeur de l’artère principale de la ville. Les travaux ont été financés par l’aide japonaise. Les célèbres parasols blancs du Zoma ont été transférés vers les marchés de Pochard, de la “Petite vitesse”, d’Andrianjaka et du COUM (situé aux 67 ha).
Place de l’indépendance
Antaninarenina : le nom de ce quartier central signifie “la terre nivelée”. La place Colbert (actuelle place de l’Indépendance) était le centre de la ville européenne durant la période coloniale. Autour de cette place, un vaste jardin est aménagé. On y trouve aujourd’hui l’hôtel Colbert, des banques, des bureaux d’administration et, au fond de l’avenue de France, le palais d’Ambohitsorohitra.
Palais d’Aambohitsorohitra
Conçu par Jully en 1890, ce bel édifice ocre en pierre et en brique d’inspiration Renaissance, fut successivement la résidence et l’ambassade de France, puis la présidence de la République malgache jusqu’à l’inauguration du palais d’Iavoloha. Depuis 1999, le palais a été mis à la disposition de la mairie d’Antananarivo par la présidence.
Tombeau de Rainiharo
Sur la gauche de l’avenue Victoire-Rasoamanarivo, quand on descend d’Antaninarenina vers Isotry, se trouve le tombeau du Premier ministre Rainiharo et des membres de sa famille. Il renferme aussi les dépouilles mortelles de Raharo (Premier ministre de Radama II) et de Rainilaiarivony (Premier ministre des trois dernières reines malgaches). Premier monument en pierre de taille de la ville, construit par Jean Laborde en 1846-1854, ce mausolée emprunte certains de ses traits à l’architecture indienne. Ce monument, classé en 1913, reste un lieu de culte.
Lac Anosy
Vestige du marais qui s’étendait jadis au pied de la colline d’Analamanga, le lac Anosy est ombragé de jacarandas dont les fleurs violettes “pleurent” un suc parfumé en novembre, tandis que de nombreux hérons y viennent se rafraîchir. C’est l’architecte anglais Cameron qui a redessiné le contours du plan d’eau. Par la suite, Jean Laborde y éleva un palais d’été pour Ranavalona I. L’Ange noir, monument sculpté par Barbeis et décoré par Perrin (1927), salue la mémoire des soldats malgaches morts pour la France en 1914-1918 au sommet d’une colonne qui se dresse au milieu du lac.
Maison Jean LABORDE
Jean LABORDE (1803-1878) y vécut. De la maison, avant les constructions de l’Archidiocèse, une vue panoramique donnait sur la plaine nord-ouest du BETSIMITATRA. Lors de l’exil de Jean LABORDE (de 1857 à 1861) ordonné par la Reine RANAVALONA Ière à la suite du coup d’état manqué de 1857, sa résidence fut brûlée. A son retour, la maison fut reconstruite à l’identique vers 1862. Depuis, elle a subit de nombreuses transformations, dont la dernière date de 1985, exécutée par la Coopération française, propriétaire actuelle de la propriété. Elle héberge désormais des organismes dépendant de l’Ambassade de France : une partie de la Délégation Générale de l’Alliance française d’Antananarivo, la radio Alliance FM, ainsi que le « Centre de Ressources des Ecoles du Réseau AEFE à Madagascar » (géré par l’Inspectrice des Ecoles) destiné à mettre à disposition des ouvrages auprès de professeurs. L’AEFE signifie : « Association pour l’Enseignement du Français à l’Etranger ».
En général, on profite de ce que les vols internationaux arrivent et repartent pour la plupart de Tana pour visiter la capitale avant le retour dans son pays. On y consacre au moins une journée.